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Notre vision

En se basant sur nos conclusions précédentes, il est évident que l'accroissement de la population au sein du Grand Genève, son attrait économique, touristique, et le besoin de réduction des gaz à effet de serre, nécessite une réponse en termes de planification des mobilités.

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Celles-ci doivent être planifiées en analysant les flux futurs, et en y transposant le mode de transport le plus adapté.

 

Enfin, en suivant les recommandations du forum d'agglomération du Grand Genève, et par souci de cohérence territoriale, il est important que les nouvelles infrastructures ne servent pas uniquement à transporter des travailleurs de la périphérie de l'agglomération vers son centre, mais qu'elles permettent également des déplacements transversaux.

 

Une réflexion doit être faite quant à la manière de développer les infrastructures, logements, commerces, industries, autour des futurs pôles de l'agglomération, Annemasse, Valserhône, afin de créer une société multipolaire, plus équilibrée. â€‹â€‹

L'analyse des flux futurs

L'Office Fédéral du Développement du Territoire suisse, l'ARE, bénéficie de plusieurs modèles qui permettent d'analyser les flux de voyageurs. L’un de ces instruments est le Modèle national du trafic voyageurs (MNTP). Son but est d’analyser et de prévoir les comportements de mobilité. Dans l'une de ces dernières études, réalisée pour l'Office Fédéral des Transports suisse (OFT), 6t bureau de recherche a modélisé les flux voyageurs et les volumes de ces flux. Ceux-ci mettent en évidence des flux importants "nord-sud", mais également tangentiels, de Valserhône à Nyon par exemple. Enfin, il existe un potentiel de développement au-delà de Valserhône, en direction de Nurieux-Volognat et de Culoz, ainsi que sur les axes déjà desservis par le Léman Express : Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet, Annecy et Evian-les-Bains. 

 

 

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​L'étude complète peut être trouvée ici.

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C'est donc le long de ces axes que se situent la demande et le potentiel de report modal. A partir de ce constat, on peut commencer à dessiner les futurs axes de mobilité :

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On distingue alors trois axes à créer en plus des existants à prolonger ou développer :

 

  1. Annecy - Saint-Julien-en-Genevois - Genève - Gex, Divonne-les-Bains, Nyon.

  2. Divonne-les-Bains - Gex - Saint-Genis-Pouilly - Valserhône. 

  3. Thoiry et/ou Sergy - Saint-Genis-Pouilly - Genève. 

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Quels moyens de transport doivent être développés le long de ces nouveaux axes, et pourquoi ?

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Le mode de transport le plus adapté 

Comme nous l'avons démontré dans nos constats, la part modale des transports publics est significativement plus développée dans l'agglomération de Zürich, dans un rayon de 6-8 km et jusqu'à 30 km, qu'au sein du Grand Genève. C'est parce que le Canton de Zürich a, depuis les années 1990, développé son réseau de S-Bahn (RER métropolitain) de manière exponentielle. Le ferroviaire offre en effet plusieurs avantages que n'offrent pas les BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) :

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  • Rayon de desserte : le ferroviaire est adapté pour les dessertes régionales, les bus, y compris les BHNS sont des solutions urbaines.

  • Capacité : le ferroviaire permet de transporter jusqu'à 3'000 usagers par heure et par sens, contre 600 pour un BHNS.

  • Rapidité : le ferroviaire permet des vitesses commerciales plus élevées. Par exemple, la RL4 du Léman Express de Coppet à Annemasse parcours les 33 kilomètres de ligne en 51 minutes, soit une vitesse commerciale de 38 km/h. La ligne 60 des TPG de Gex à Genève-Cornavin parcours les 19 kilomètres de ligne en 54 minutes, soit une vitesse commerciale de 21 km/h.

  • Confort : le ferroviaire offre plus de confort, que ce soit en termes de place disponible (bagages, vélos, etc...), de faible fibration, et moins de sensation de roulis.

  • Sûreté et fiabilité : le ferroviaire est, de loin, le moyen de transport public le plus sûr. De plus, il évolue en site propre, contrairement aux BHNS, offrant ainsi plus de robustesse dans le maintien de l'horaire.

  • Energie et CO2 : le ferroviaire, électrifié, émet 8.2 g/CO2 par personne et par kilomètre contre 60 pour un BHNS.

  • Structure du territoire : le ferroviaire permet de structurer le territoire en polarités compactes et attractives. Cela s'est démontré à Annemasse où la friche industrielle de la gare est devenue un lieu de vie grâce à la création du technicentre SNCF, des commerces, des logements, etc... 

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Enfin, tous les axes ci-dessus ne nécessitent pas nécessairement le développement de lignes ferroviaires de type "RER" en raison des flux estimés plus modestes, ou en raison de leurs situations géographiques particulières. C'est pour cela que nous défendons le développement de type trois nouvelles infrastructures :

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  • Une diamétrale ferroviaire nord-sud, de type RER, d'Annecy à Nyon via Saint-Julien-en-Genevois, Genève, Cessy-Gey et Divonnes-les-Bains, raccordée au réseau ferroviaire actuel. 

  • Une transversale ferroviaire de type léger, dit "tram-train", de Valserhône à Nyon, via Thoiry, Saint-Genis-Pouilly, Sergy, Gex et Divonne-les-Bains.

  • Un prolongement du tramway genevois vers Thoiry et/ou Sergy afin de permettre une intermodalité avec la transversale.

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Ces développements entrent parfaitement dans le cadre du projet de loi 13176-A du Grand Conseil Genevois qui prévoit :

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a) d’assurer une desserte d’agglomération, avec des liaisons transfrontalières directes ;

b) de s’intégrer dans le cadre des projets de développement ferroviaire menés par la Confédération dans son programme Rail 2050+ (en particulier le projet de deuxième ligne Genève-Lausanne).

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En effet, la ligne Genève - Nyon, via le Pays de Gex, offrirait une redondance à la ligne actuelle Genève - Lausanne, tout en permettant un report modal important, ce que ne permettrait pas une nouvelle infrastructure le long de l'autoroute A1.

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Enfin, toutes ces nouvelles infrastructures devraient compléter une amélioration des fréquentations sur le réseau actuel, et une revalorisation de certaines infrastructures existantes.

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Développer une région multipolaire

Selon le projet d'agglomération de quatrième génération du Grand Genève : "Forts de leurs habitudes de coopérations transfrontalières, les partenaires du Grand Genève partagent aujourd’hui une vision d’ensemble du territoire : une métropole verte, multipolaire, compacte, de proximités et transfrontalière."

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Le dossier complet peut être consulté ici.

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C'est dans l'optique d'une vision multipolaire que le développement des mobilités s'accompagnera d'un développement des services. Plusieurs secteurs, notamment Valserhône ou Sergy pourraient faire l'objet de développement d'urbanisme permettant de respecter le cadre de la loi zéro artificialisation nette des sols à l'horizon 2050, dont le texte est consultable ici , tout en densifiant les zones déjà bâties afin d'accueillir les nouveaux arrivants au sein du Grand Genève. 

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Par exemple : l'emprise ferroviaire de Valserhône, majoritairement abandonnée, pourrait accueillir un technicentre pour entretenir les futures rames du Léman Express ou celle du tram-train Valserhône - Nyon. L'espace y est suffisamment vaste pour développer le logement, avec des commerces en rez-de-chaussée et des services (crèches, écoles, bars, cafés, restaurants, etc...).

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​Exemple d'une possible requalification du site ferroviaire de Valserhône. En violet, un technicentre de près de 6'500 m² servant à l'entretien d'une partie des rames du Léman Express et des trams-trains circulant de Valserhône à Nyon via le Pays de Gex. En orange, un nouveau quartier offrant logements, commerces et services.

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​A Sergy, la zone commerciale de l'Allondon, qui accueillera prochainement le nouveau centre commercial "Open", pourrait faire l'objet d'une requalification en zone mixte : résidentielle - commerciale.

 

Le tramway emprunterait l'actuelle route de la Faucille, de Saint-Genis-Pouilly jusqu'à l'actuelle route de l'Harée, où l'intermodalité serait assurée avec le tram-train Valserhône - Nyon. Les commerces existants perdureraient au rez-de-chaussée des immeubles résidentiels de 3 à 4 niveaux. 

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Actuelle route de la Faucille, zone industrielle de l'Allondon, Sergy. 

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​​​​Exemple d'implémentation urbaine, permettant un développement du tramway jusqu'à l'intermodalité avec le tram-train, ainsi que des voies vertes. Les actuels bâtiments seraient remplacés par des constructions offrant des commerces et des services au rez-de-chaussée et des logements dans les étages supérieurs. â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹â€‹

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​Possible tracé du futur prolongement du tramway des Transports Publics Genevois (TPG) du CERN à la zone industrielle de l'Allondon, raccordé au tram-train Valserhône - Nyon à son terminus. 

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​​La nouvelle gare d'Annemasse est le meilleur exemple récent d'aménagement réalisé autour d'axes de mobilités. En effet, cette dernière y à vue la construction d'un technicentre, de commerces, de logements et d'espaces verts, articulés autour de la gare rénovée.

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