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Compte-rendu des Assises de la mobilité du Pays de Gex Agglo (PdGA)

  • Photo du rédacteur: Alain Mayaud
    Alain Mayaud
  • 14 mars
  • 4 min de lecture

Préambule :


Le 14 février dernier se sont tenues à Saint-Genis-Pouilly les Assises de la mobilité de Pays de Gex Agglo (PdGA). Celles-ci ont été organisées à la suite de la présentation en décembre 2024 de la stratégie ferroviaire cantonale genevoise. Trois tables étaient organisées :


  • Table 1 : Transports publics collectifs actuels et futurs

  • Table 2 : Modes doux

  • Table 3 : Routier/désenclavement et mobilités de demain


Plusieurs associations étaient conviées à ces assises, notamment L'Association Rail Dauphiné Savoie Léman (ARDSL), L’Association des Piétons et Cyclistes du Pays de Gex (APiCy) et nous-mêmes.


L’ARDSL était invitée à la première table, alors que l’association LEX 2050 était représentée par son président lors de la troisième table.


Plusieurs élus du Pays de Gex et du Canton de Genève étaient présents, notamment :


  • Patrice DUNAND, Président de Pays de Gex Agglo.

  • Hubert BERTRAND, Vice-président de Pays de Gex Agglo,  chargé des mobilités.

  • Pierre MAUDET, conseiller d’État chargé du département des santés et des mobilités du Canton de Genève.


Introduction :


Le président de l’agglo a introduit les assises en rappelant que celles-ci devaient permettre à chacun de s’exprimer, sans imposer de dogme ou de vision.


Table 1 :


Xavier POLY,  chargé du développement des mobilités au sein de PdGA a ensuite procédé à un état de situation du développement des mobilités, tout en reconnaissant certains manquements, notamment dans le cadre du développement de certaines infrastructures (voies vertes et BHNS).


Cela faisait écho au rapport de la Cour des comptes de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui recommandait à PdGA de transférer son AOM au Pôle Métropolitain en raison de retard de développement lié au manque de moyens financiers et techniques.


La première table s’est déroulée sous forme de questions/réponses. Les élus répondaient à des questions que les gessiens ont préalablement posées en ligne.


Table 2 :


Cette table fut l’occasion pour les associations de rappeler les retards en termes de développement des mobilités douces. Le cas d’infrastructures dangereuses a également été rappelé (exemple : la voie verte de Pougny débutant et terminant sur une départementale en plein virage). Celles-ci sont l’œuvre de municipalités qui « font du mieux qu’elles peuvent » mais opère sans cadre, en l’absence de schéma cyclable. Ce dernier devrait néanmoins être publié en 2025.


Il a aussi été rappelé que la voie verte de Gex à Collonges serait finalement en contradiction avec l’hypothétique réouverte de la ligne du pied du Jura.


Table 3 :


Plusieurs intervenants ont ici présenté des projets futuristes de « pod » circulant tels des monorails à la demande, etc… Le fait que la réouverte de la ligne du pied du Jura soit discutée à cette table illustre bien le fait que l’exécutif de PdGA n’imagine pas pour l’instant un retour de cette ligne dans un futur proche. Pour rappel, l’étude de 2020 commandée par PdGA chiffrait cette réouverture à 100 millions d’euros. La stratégie ferroviaire cantonale genevoise la chiffre elle à 2 milliards de francs.


A cette même table a été présenté, en revanche, un projet réalisé avec le département de l’Ain afin de prolonger de la 2x2 voies de Collonges à l’autoroute A40 et de Saint-Genis-Pouilly à l’A1 en Suisse. Projet évalué à 92/240 millions d’euros devant servir au désenclavement du Pays de Gex. En considérant le récent refus par référendum d’élargir certaines autoroutes en Suisse et le refus de construire un échangeur à Viry, en Haute-Savoie, ainsi que les récents événements liés à la construction de l’autoroute A69 en France, il est peu probable que ce projet voie le jour.


Enfin, certaines cartes présentées mettaient en évidence un besoin de développer certains axes routiers, dont Gex – Ferney et Gex – Saint-Genis-Pouilly, en raison de la surcharge du trafic routier.


Alain Mayaud, président de LEX 2050 a ensuite pris la parole pour exprimer la position commune de l’ARDSL et de LEX2050 :


« une infrastructure profitante à tous les habitants du Grand Genève, en accord avec la Vision Territoriale Transfrontalière (VTT), construite à proximité des lieux d’habitations denses, présents et futurs, et permettant un report modal important aux limites du territoire du Grand Genève et non du Canton. »


Cette table a illustré le positionnement de l’exécutif actuel : priorité donnée aux solutions réalisables à court terme telles le BHNS Gex – Genève, Saint-Genis-Pouilly – Meyrin et le tramway de Ferney-Voltaire.


Toutefois, une information importante s’est échappée de la bouche de Monsieur Maudet, puisque ce dernier a indiqué souhaiter que « le métro se développe vers Saint-Genis-Pouilly » plutôt qu’en direction de Ferney-Voltaire et Gex, malgré le potentiel plus important en termes de populations desservie et de report modal que représenterait un tracé en direction de la sous-préfecture.


Conclusion :

Ces assises auront été l’occasion pour l’exécutif de PdGA de rappeler le bilan des actions entreprises pendant le mandat en cours, ainsi que les retards et manquements que les gessiens peuvent constater au quotidien et qui sont largement documentés.


A l’issue de cet après-midi de présentation, il est évident que l’exécutif actuel souhaite se focaliser sur le court terme en finalisant les projets de BHNS, ainsi que le tramway de Ferney-Voltaire.


Néanmoins, il est important de noter que PdGA participe aux études du SERM franco-genevois, sans pour autant y inclure le Conseil de Développement Local du Pays de Gex (CoDev) ou les associations actives dans ce domaine au sein du territoire.


Sous pression du Canton de Genève, on risque de voir se développer un métro de Saint-Genis-Pouilly à Genève, en parallèle du tramway à hauteur du CERN et de la ligne de chemin de fer du Mandement.


La volonté de développer le métro à Saint-Genis-Pouilly s’explique par les moindres coûts à mobiliser qu’un développement vers Gex. Cette infrastructure, moins longue, serait aussi plus vite réalisée.


Enfin, elle apporterait certainement une solution pour les genevois, en diminuant le trafic frontalier, mais n’apporterait aucune solution pérenne pour les habitants vivant de l’autre côté de la frontière.  Si c’est cet axe qui est plébiscité, cela reviendra à enterrer la VTT, qui stipulait vouloir créer « une métropole verte, multipolaire, compacte, de proximités et transfrontalière » pourtant accouchée au forceps il y a moins d’un an.



Plan du tracé du futur tramway de Ferney-Voltaire dont les travaux débuteront en 2025. Cet infrastructure marquera le retour du tramway au sein du Pays de Gex, et la première réalisation d'infrastructure capacitaire et structurant au sein de notre territoire.
Plan du tracé du futur tramway de Ferney-Voltaire dont les travaux débuteront en 2025. Cet infrastructure marquera le retour du tramway au sein du Pays de Gex, et la première réalisation d'infrastructure capacitaire et structurant au sein de notre territoire.

 

 
 
 

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