top of page

La stratégie ferroviaire cantonale 2050.

Mercredi, le département des santés et des mobilités (DSM) a dévoilé la stratégie ferroviaire de l’État de Genève pour les vingt prochaines années. Cette dernière, que nous avons découverte avec grand intérêt et qui, à quelques exceptions près, reprend nos différentes propositions, prévoit :


  • Une nouvelle liaison L7 d’Annemasse à la Zimeysa et Genève-Aéroport dès 2026.

  • L’entrée en service de matériel roulant plus capacitaire, soit des rames à deux niveaux de 100 mètres d’ici à 2032.

  • Un prolongement de la RL6 en direction de Culoz et/ou Nurieux-Volognat, sans que la date précédemment évoquée de 2029 soit reprise.

  • Une nouvelle diamétrale nord – sud, en ferroviaire léger, reliant la ligne du pied du Jura à celle du pied du Salève.

    • Aucun tracé n’est encore planifié, même si deux couloirs à fort potentiel de rabattement sont identifiés : l’axe Saint-Genis-Pouilly – Genève et Gex – Genève.

    • La tangentielle Valserhône – Nyon est également mentionnée, comme un prolongement de la diamétrale de Saint-Julien-en-Genevois à Annecy.


Un accent est une nouvelle fois apporté sur la nécessité de créer une agglomération multipolaire, dans le cadre de la vision territoriale transfrontalière. Sans que ce dernier soit explicitement cité, cela nous conforte dans nos travaux afin d’implémenter un Technicentre à Valserhône.


Ces infrastructures sont en partie chiffrées :


  • 4 Mia de francs suisses pour la nouvelle diamétrale, dont 3,5 pour la partie sur territoire genevois.

  • 2 Mia de francs supplémentaires pour la tangentielle de Valserhône à Divonne-les-Bains (le coût du tronçon jusqu’à Nyon sur territoire vaudois n’est pas chiffré).


De la part la nature de l’infrastructure, soit du ferroviaire léger type métro, la responsabilité de la planification de telles infrastructures en France incombera aux autorités organisatrices de la mobilité locales, à savoir le Pôle métropolitain (pour la partie sud), et Pays de Gex Agglo pour la partie nord.


Néanmoins, dans le cadre de projets d’agglomération, la Confédération Suisse finance jusqu’à 40% des projets. A cela s’ajoutent d’autres sources de financement, notamment venant de la région, du département, de l’État Français et de l’Union Européenne à travers le dispositif européen Interreg.


La communauté de communes du Pays de Gex, organisatrice de la mobilité depuis 2017, et soumise à un plan de développement des mobilités depuis 2020 devrait quant à elle abonder à hauteur de 500M de francs pour réaliser de telles infrastructures. C’est une somme certes importante, qui nécessitera certainement de lever de la dette, mais indispensable face à la réalité présente et future du tissu démographique et professionnel du territoire.


Pour rappel, le Pays de Gex c’est :


  • 110'000 habitants en 2024 et 130'000 en 2050 si la croissance reste proche des 1%, contre 3% ces dernières années.

  • 62% des actifs sont frontaliers, 85% des trajets pendulaires se font en véhicules motorisés individuels.

  • Près de 40 millions en 2024 de compensation financière genevoise.

  • 9 % de l’effort total d’investissement sont alloués aux mobilités, soit 4M d’euros, soit bien en deçà de ce qui est nécessaire, selon la cour des comptes de la région Auvergne-Rhône-Alpes.


Les autorités genevoises ont donc réalisé la première esquisse du développement des mobilités du Grand Genève pour l’horizon 2040-2045. Il appartient maintenant aux commanditaires français, soit le pôle métropolitain et surtout Pays de Gex agglo de présenter des documents de planification comprenant des échéances et la manière dont ces nouvelles infrastructures seront financées, afin de les réaliser dans un délai raisonnable.


Nous rencontrons la semaine prochaine les élus de Pays de Gex Agglo à travers notre participation au sein de l’association ARDSL. Nous aborderons bien évidemment la question de la planification et du financement de ces infrastructures.


Nous rencontrerons également la région Auvergne-Rhône-Alpes et ne manquerons pas de demander comment cela s’inscrit dans le projet du SERM franco-genevois en cours d’élaboration.


Le nouveau comité de l’association travaillera dès janvier 2025 à promouvoir ce projet et à fédérer autour de ces nouvelles infrastructures indispensables pour l’avenir du Grand Genève.


Potentiels de développement pour créer un nouveau réseau d’agglomération. Source 6t.

Le réseau régional tel que nous l'avons imaginé, avec du ferroviaire léger entre Valserhône et Nyon, et entre Gex et Annecy, via Saint-Julien-en-Genevois. La particularité du matériel roulant et de la nouvelle infrastructure imaginée et qu'ils seraient interopérables avec le réseau existant.

 

 

 

 

176 vues0 commentaire

Comments


bottom of page