LES RER et le métro
Optimiser l'infrastructure existante et développer le ferroviaire léger - métro - avec l'aide du fond FORTA
En Suisse, la construction de nouvelles lignes ferroviaires relève du Fonds pour les infrastructures ferroviaires (FIF). Ce fonds, alimenté par des ressources fédérales, finance les grands projets ferroviaires à l’échelle nationale. Toutefois, les délais de réalisation sont particulièrement longs, en raison de la complexité des procédures, mais surtout du nombre important de projets déjà planifiés et priorisés, notamment l’extension souterraine de la gare de Genève, inscrite parmi les grands chantiers stratégiques. En France, les projets d’extension du réseau ferroviaire dépendent du Réseau ferré national (RFN), géré par SNCF Réseau. Dans un contexte de fortes contraintes budgétaires et de dette publique élevée, il apparaît peu probable que de nouvelles lignes soient lancées à court terme. Dès lors, l’accent doit être mis sur l’optimisation de l’infrastructure existante et le développement de solutions de transport plus légères, rapides à mettre en œuvre et adaptées aux besoins locaux.
À l’inverse, les projets de tramways et de métros relèvent du Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA), qui finance les infrastructures de transport public urbain et régional. Ce cadre de financement, combiné à des procédures de planification plus souples, permet généralement des délais de réalisation plus courts que ceux liés aux projets ferroviaires traditionnels. La planification de ces infrastructures est essentiellement locale, portée par les cantons en Suisse ou les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) en France - à condition qu'ils soit Autorité Organisatrice de la Mobilité (AOM), ce qui est le cas de Pays de Gex Agglo et du Pôle Métropolitain du Genevois Français - ce qui renforce leur capacité d’action à l’échelle des territoires.
En matière de financement, plusieurs sources peuvent être mobilisées : l’Union européenne à travers les programmes Interreg, l’État français, les conseils départementaux, la région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que la Confédération suisse, qui peut contribuer jusqu’à 40 % du coût des projets transfrontaliers, conformément à sa politique de soutien aux agglomérations frontalières. Cette diversité des contributeurs permet de bâtir des montages financiers pluriels, adaptés aux réalités des territoires et favorables à l’émergence de solutions de mobilité durable à court et moyen terme.
C’est dans cette perspective que l’association porte depuis 2023 le concept d’une nouvelle diamétrale genevoise en ferroviaire léger, inspirée du modèle du métro automatique de Barcelone. Ce projet vise à relier efficacement les pôles urbains et périurbains de l’agglomération genevoise à travers une infrastructure plus agile, adaptée à la densité du territoire et aux capacités de financement actuelles. Le choix du ferroviaire léger permettrait une mise en œuvre plus rapide et à moindre coût qu’une ligne ferroviaire classique, tout en offrant des cadences élevées et une excellente intégration urbaine.
En parallèle, l’association défend le prolongement du Léman Express sur les infrastructures existantes, en direction de Culoz et Nurieux-Volognat via Valserhône, ainsi que vers Évian-les-Bains jusqu’à Valserhône, afin d’élargir le bassin de desserte ferroviaire sans recourir à la création de nouvelles lignes. Elle propose également l'utilisation d’infrastructures sous-utilisées, telles que le tunnel de Furet, qui pourrait permettre une liaison directe entre Annemasse, Genève-Aéroport et Vernier, tout en soulageant les axes saturés et en valorisant un patrimoine ferroviaire existant.
Ces propositions s’inscrivent dans une logique de réalisme opérationnel, combinant innovation, optimisation des ressources existantes et intégration dans les plans de mobilité locaux et transfrontaliers.
Nous avons essayer de réunir toutes les informations tangibles, et les avons compilées, avant de produire une carte illustrant le possible réseau de RER et de métro du Grand Genève à l'horizon 2050 :
Le détail de chaque ligne est disponible ci-dessous :
