top of page
Rechercher

Le développement des mobilités au sein du Pays de Gex ont-elles un train de retard?

Le bureau ainsi que le comité français de l’association LEX 2050 ont découvert cette semaine, par voie de presse, les projets de futurs travaux d’aménagement de la voirie prévus à l’est de Saint-Genis-Pouilly, entre la route départementale RD35 et la RD984c.


Ces travaux prévoient « la reconfiguration des giratoires, la création de voies dédiées et l’aménagement de shunts destinés à optimiser les flux de circulation. Ils incluent également l’installation de traversées sécurisées pour les piétons et les cyclistes ».


Le Département indique que près de 20 000 véhicules empruntent quotidiennement cet axe aux heures de pointe et que ces aménagements seraient nécessaires afin « d’améliorer la fluidité sur cet axe structurant ».


Dans un article de l’hebdomadaire Le Moniteur, il est également mentionné « qu’aucune piste cyclable sécurisée ne sera réalisée, en raison de l’impact environnemental et des coûts supplémentaires que cela représenterait ».


Nous demeurons, une fois encore, perplexes à la lecture de ces informations. En effet, le Département prévoit une augmentation des capacités routières pour résoudre un problème de fluidité, alors que l’ensemble de la littérature scientifique et de nombreux exemples internationaux démontrent que l’élargissement des infrastructures induit mécaniquement une hausse de la fréquentation automobile (induced demand).


Plan d’intention d’aménagement de la RD35a entre la RD984c et la RD78a.
Plan d’intention d’aménagement de la RD35a entre la RD984c et la RD78a.
 Plan d’intention d’aménagement de la RD35a entre la RD78a et la RD35.
 Plan d’intention d’aménagement de la RD35a entre la RD78a et la RD35.

À l’heure actuelle, la part modale des véhicules motorisés individuels atteint 85 % au sein de Pays de Gex Agglo, un niveau nettement supérieur à celui observé de l’autre côté de la frontière, notamment en raison d’un déficit d’infrastructures adaptées au cours des dernières décennies. Le plan de développement des mobilités, attendu depuis 2017, ne devrait voir le jour qu’en 2027.


L’argument selon lequel la création de pistes cyclables serait impossible pour des raisons écologiques, alors même que plusieurs milliers de mètres carrés supplémentaires seront imperméabilisés et goudronnés, apparaît également difficilement compréhensible.

Par ailleurs, l’axe concerné est identifié comme prioritaire dans le Schéma cyclable de Pays de Gex Agglo, comme l’illustre le plan ci-dessous :


Schéma cyclable de Pays de Gex Agglo avec la RD35a indiquée en rouge comme priorité "1".
Schéma cyclable de Pays de Gex Agglo avec la RD35a indiquée en rouge comme priorité "1".

Le bureau et le comité français de l’association s’interrogent donc sur les études préliminaires menées dans le cadre du Schéma Directeur Cyclable, lequel identifie clairement cet axe comme prioritaire, alors que le Département affirme ne pas être en mesure d’y réaliser un itinéraire cyclable pour des raisons écologiques et financières.


L’association LEX 2050 s’est rapprochée ce jour d’autres structures actives dans le domaine des mobilités douces au sein du Pays de Gex, afin de coordonner une demande d’éclaircissements à l’attention des élus de Pays de Gex Agglo.


Lien vers le dossier de concertation du département : Lien.

 
 
 

Commentaires


bottom of page