Le projet de nouveau train léger genevois progresse !
- Alain Mayaud
- il y a 3 jours
- 2 min de lecture
Le mercredi 19 novembre, le Département de la santé et des mobilités (DSM), par la voix du conseiller d’État Pierre Maudet, a présenté l’état d’avancement du projet de train léger, souvent désigné sous le terme de « métro ».

Un tracé affiné pour la future diamétrale ferroviaire genevoise
L’association LEX 2050 se réjouit de constater que le tracé de cette nouvelle infrastructure structurante et capacitaire reprend en grande partie celui que nous représentons dans nos documents depuis plusieurs mois.

Sur le territoire cantonal, les futurs quartiers des Cherpines et du PAV seront desservis. Une interface est également prévue à Lancy-Bachet, offrant des connexions au réseau de tramway ainsi qu’à la gare du Léman Express. La plaine de Plainpalais, le quartier des Nations, l’aéroport et Meyrin doivent également être desservis. Certains points semblent toutefois encore à l’étude, notamment la desserte des Eaux-Vives ou le passage par le nœud de Cornavin.
D’un point de vue technique, l’option sur pneus, que nous avions analysée cet été dans une série de publications, semble avoir été écartée, rendant le projet plus compatible avec les infrastructures existantes, notamment la ligne Valserhône–Annemasse ainsi que celle située sur les contreforts du Jura, une fois celle-ci rouverte.
Un tracé encore à définir côté français
Le tracé français n’est pas encore arrêté à ce stade du projet. L’option en direction de Saint-Genis-Pouilly semble avoir été privilégiée au détriment de celle menant à Ferney-Voltaire. Ce choix permettrait en effet de mieux raccorder cette nouvelle infrastructure à la ligne du piémont jurassien (actuellement fermée, mais dont le foncier demeure disponible). Une précédente étude commandée par Pays de Gex Agglo avait mis en évidence la pertinence d’une réouverture de cette ligne dans la seconde moitié du siècle, à condition qu’une pénétrante vers Genève soit réalisée. Ces conditions pourraient devenir concrètes à l’horizon 2040–2045.
Au sud du canton, les réflexions sur le tracé doivent également permettre d’évaluer l’hypothétique interopérabilité avec la ligne Annemasse–Valserhône.
En mars 2026 est attendu le schéma de développement du Service express régional métropolitain (SERM) franco-genevois. Les contours de l’infrastructure française devraient alors être arrêtés.
Automatisation : quelles perspectives ?
Le projet mentionne une automatisation possible du système, particulièrement adaptée aux infrastructures « fermées » telles que les métros lausannois ou parisiens. Ce choix présente des avantages indéniables, mais soulève aussi plusieurs contraintes en cas d’extension vers Gex, Thoiry ou encore Vulbens. La cadence envisagée d’un train toutes les trois minutes n’est toutefois pas incompatible avec un système piloté.
Conclusion
Le projet du DSM poursuit son développement de manière encourageante. Si certaines questions concernant le tracé du côté français et le niveau d’automatisation restent à clarifier, la question du financement pourra ensuite être abordée sereinement, avant une présentation en référendum en 2027 auprès de la population genevoise.
L’association LEX 2050 se réjouit de ces avancées prometteuses et continuera de suivre avec attention les futures évolutions.




Commentaires